Dans une ancienne vie, je faisais de l’haltérophilie et j’étudiais pour être kinésiologue. Sérieusement, j’ai vraiment l’impression que c’était dans une autre vie.
J’avais comme ambition d’être un coach/athlète et d’entraîner d’autres athlètes à éclater des records.
Puis, un beau jour, un chargé de cours en kinésiologie (sans doute un peu désabusé) m’a dit :
Simon, avec ton bac en kinésiologie, va pas penser que tu vas entraîner des athlètes champions du monde. Tu vas finir entraîneur dans une chaîne de gyms à vendre des programmes déjà montés d’avance.
Ouf, la claque dans face que ce fut.
Mon ambition à ce moment-là était loin de vendre des programmes à commission pour monsieur-madame tout le monde qui veut perdre 20 livres d’ici l’été.
Inutile de te dire que je ne suis pas retourné à l’université l’année suivante. J’ai choisi un autre chemin : La kinésithérapie. Encore là, c’est pas cette formation qui m’a réellement emmené où je suis aujourd’hui.
Aujourd’hui, je suis entraîneur de callisthénie exclusivement sur le Web.
Pas sûr que c’est ce que j’ai répondu quand à 5 ans l’institutrice nous demandait ce qu’on allait faire plus tard… Et j’imagine qu’avec mes vidéos du vendredi, je suis plus près de ce que la conseillère d’orientation m’avait prédit à 16 ans : amuseur de rue.😅
Bref, j’avais envie de te partager cette tranche de vie parce que dans quelques jours, je vais donner ma première formation en personne pour enseigner la callisthénie.
C’est vraiment un gros pas pour moi.
Parce que la callisthénie, je l’ai apprise sur le terrain, auprès d’autres entraîneurs, mais pas sur les bancs d’école. La callisthénie ne s’enseigne tout simplement pas à l’école. Alors oui, d’un côté, j’ai un léger syndrome de l’imposteur qui se pointe de temps à autre, mais rapidement je regarde le progrès des gens que je coach et je constate que ce que j’enseigne, ça fonctionne.
Même si ce que ce chargé de cours m’a dit il y a… 10 ans, déjà?, m’avait sonné sur le coup, je lui en suis tellement reconnaissant de l’avoir fait.
J’aurais pu poursuivre sur un chemin qui n’était pas réellement le mien parce que je ne me serais pas posé les bonnes questions, de peur de ne pas avoir de réponse pendant un petit bout. Plusieurs années, en fait!
Mais je vois où j’en suis aujourd’hui et je lui dis merci.
Des fois, ça peut être insécurisant de constater qu’il n’y a pas de chemin tracé pour ce qu’on veut faire et si c’est ton cas, j’espère que tu vas toi aussi trouver « ta callisthénie ». 💪
Wow, c’était pas très relié à la callisthénie ce courriel du vendredi d’aujourd’hui.
Mais j’avais besoin de te partager ça, parce que c’est ça aussi qui me forme en tant qu’entraîneur.
Ton coach
Simon 💪
Crédit photo : Michèle Grenier